Les Bronzés 3 : amis pour la vie

 

Un film de Patrice Leconte

 

Avec Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc, Christian Clavier…

 

Si vous n’avez pas vécu en France ces 25 dernières années, alors peut-être êtes-vous passés à côté du phénomène des Bronzés, incarnés par la troupe du théâtre du Splendid, à l’origine également du fameux Le Père Noël est une ordure.

 

Si vous n’avez pas regardé la télévision ces 30 derniers jours, alors peut-être êtes-vous passés à côté de la (sur)promotion du film. Dans ce cas là, vous aurez peut-être l’esquisse d’un sourire, voire d’un rire, en découvrant cette nouvelle « œuvre » comique du cinéma hexagonal.

 

Car autant le dire d’emblée, Les Bronzés 3, sous ses allures de film de copains, cache en fait un bien un film commercial de la plus belle veine, n’en déplaise aux nostalgiques des premières aventures de la troupe.

En suivant la promotion, tout le film, à l’exception de quelques scènes, a été diffusé et il ne reste donc déjà plus de surprise lorsqu’il est découvert sur grand écran.

 

A se demander si c’est cela qui nuit au plaisir ? Pas seulement malheureusement.

 

L’humour de la troupe est restée bloqué au début des années 80 et les gags tombent à plat les uns après les autres. On a plaisir à retrouver Michel Blanc, Gérard Jugnot ou encore Marie-Anne Chazel, mais le reste est fade, voire vulgaire. Christian Clavier n’est que la pâle caricature de lui-même, Thierry Lhermitte s’ennuie, tout comme Josiane Balasko. Ne parlons pas d’Ornella Mutti qui a un jeu d’une extrême maladresse.

 

La réalisation de Leconte est sans relief, seuls quelques paysages de Sardaigne réussissent à crever l’écran.

 

A trop vouloir faire comme il y a 25 ans, le cinéaste a réussi à faire un film d’il y a 25 ans, en pire, avec un mauvais scénario, une musique profondément agaçante et un goût persistant d’inachevé.

 

Une déception toute relative… Chronologie d’un navet annoncé.

 

Arnaud Meunier

12/02/2006